Les conséquences sociologiques:
Un climat de terreur est instauré. Les différents cartels s’affrontent entre eux pour avoir plus de territoire et avoir le monopole de la vente. La violence règne, surtout dans les quartiers pauvres. La population ne sort pas de chez elle de peur d’être tuée car le meurtre devient récurrent. Les cartels utilisent des sicarios pour se protéger, éliminer les cartels adverses et terroriser la population. Les sicarios sont souvent d’anciens policiers et d’anciens militaires.
Le Mexique est le pays où il y a le plus de violence, en effet, en 2012 il y a eu environ 27 500 morts, ce qui fait de lui le pays le plus meurtrier du monde. La majorité de ces meurtres sont impunis (environ 98 %). Cette violence a des impacts sur la société. Les mexicains sont conscients de cette violence, en la voyant à la télévision, mais surtout parce qu’ils la vivent quotidiennement. D’après une enquête, les trois quarts des mexicains ne se sentent pas en sécurité chez eux. Ce sentiment d’insécurité est en hausse et est lié à cette croissance de la violence. Les mexicains, face à cette terreur tentent d’immigrer dans d’autres pays, particulièrement les Etats-Unis qui est un pays voisin du Mexique et où il y a moins de violence.
Plus de 50 000 personnes sont mortes à cause de crimes liés au trafic de drogue. Ces pertes sont apparues surtout depuis que Felipe Calderon a déclaré la guerre aux narcos en 2006.
Suite à cette violence, il y a des conséquences idéologiques. Le Mexique est souvent assimilé au trafic de drogue, ce qui pose problème. En effet, plusieurs films, séries et livres ont déjà été fait sur le Mexique qui est dit « pays de la drogue » où tout le monde est suspecté d’être dans le trafic de drogue, d’avoir des contacts ou d’être mis sous pression par les cartels pour faire des choses pour eux.
La corruption permet aux cartels de faire circuler la marchandise plus facilement. Pour éviter les ennuis, les narcotrafiquants prennent plus de pouvoir, font des pots-de-vin, des chantages ou des menaces pour ceux qui s’opposent à eux. Les cartels ont énormément de pouvoir sur le pays, en effet 71 % du territoire mexicain est sous le contrôle des cartels, ce qui renforce l’insécurité et la peur de la population.
Il n’y a pas que les cartels qui procèdent à du blanchiment d’argent ou à de la corruption. Les banques participent au blanchiment d’argent. Par exemple, la banque HSBC, en 2012 est accusée d’avoir laissé transiter de l’argent qui venait des cartels de drogue. Cette banque fait tellement de bénéfices qu’elle peut se permettre d’ignorer les avertissements de l’Etat. Le Mexique est l’un des pays les plus corrompus. L’attrait de l’argent « facile » a permis aux narcotrafiquants de recruter de nombreuses personnes au sein de la population pour en faire des soldats, dangereux qui, en termes d’armement rivalisent avec l’armée mexicaine : 100 000 hommes pour l’ensemble des cartels contre 120 000 pour l’armée mexicaine.
L’inégalité entre les différents Etats du Mexique pousse une grande partie de la population la plus pauvre à travailler pour les cartels afin de subvenir à leurs besoins. Les Etats du Sud sont ceux qui subissent le plus ce développement du narcotrafic parmi les civils : en effet, les Etats du Sud comme Guerrero, Chiapas ou Oaxaca sont très pauvres et presque pas développés. Alors que, les Etats du Nord sont les plus riches et les plus touchés par la violence. Cela est dû à la proximité avec les Etats-Unis et les nombreux conflits pour le contrôle du trafic vers les pays voisins.
La corruption peut aussi impliquer des membres du gouvernement. Par exemple l’ancien président de la Colombie,Ernesto Samper, est accusé d’avoir financé sa campagne présidentielle grâce au trafic de drogue. Il a reçu 3,5 millions de dollars du cofondateur du cartel de Cali : Miguel Rodriguez Orejuela. Au Mexique la corruption est très couteuse à l’économie de celui-ci. En effet, le coût de la corruption pour les finances publiques est évalué à 9 % du PIB en 2015. Des luttes contre cette corruptions sont lancées.